[Je laisse le soin à un modo de déplacer le sujet si jamais il n'est pas dans la bonne rubrique.] (J'hésitais entre le défouloir et ici)
Hello à tous !
Je reprends un peu l'antenne après quelques semaines d'absence, pendant lesquelles j'ai passé des soirées dans la graisse et la crasse de mes passages de roue, lampe baladeuse d'une main et clé à cliquet de l'autre.
En d'autres termes, je me suis bien fait ch*er avec ma suspension
Dans ma galère, j'ai entraîné un infortuné pote à moi qui ne se doutait probablement pas de ce qui nous attendait quand il m'a répondu "oui, bien sûr je peux t'aider !". Le pauvre. En plus j'ai squatté son garage ! Le parasitisme était complet.
Pour le coté "conseils du sage", j'ai bien été aidé par Luc91, qui s'est inlassablement prêté au jeu des questions-réponses avec une patience et une application qui l'honorent
J'écris donc maintenant pour vous faire un petit compte-rendu (illustré !) de l'opération
Voici donc le récit de notre périple pénible mais amusant :
Nous avons commencé par mettre la Titine sur les chandelles et à retirer les roues :
On a donc commencé par l'arrière :
On s'est relayé bien entendu :
Ici, la vieille suspension (très pourrie).
Là, la nouvelle :
C'est quand même dingue la différence !
Et là, premier accident de parcours : en montant le premier nouvel amortisseur, nous avions un peu du mal à serrer l'écrou dans le coffre car l'amorto en question tournait en même temps... Du coup nous avons la "sublime" idée de serrer celui-ci à la pince multiprise.
Erreuuuuur ! Du coup on a déformé la "chambre" qui protège la tige du piston. Résultat : l'amorto ne pouvait plus se compresser.
Heureusement, les gentils vendeurs de Datch ont accepté de me rectifier cela en meulant ladite chambre pour la virer carrément. Chouette, le piston se compresse de nouveau ! Par contre, il faut que je trouve un système pour le protéger, maintenant qu'il n'y a plus de chambre... (J'avais pensé à une capote, pour rigoler, mais mon pote a désapprouvé... Je me demande bien pourquoi
)
J'en profite donc pour lancer un appel à l'idée : si quelqu'un a une idée de quelque chose que je pourrais visser sur l'amortisseur pour remplacer la chambre défunte...
Une fois l'arrière terminé, nous avons attaqué l'avant... Et là on a moins fait les malins !
Moult péripéties à la sauce "filetage du cône qui prend pas" ou "écrou sur-grippé inaccessible" ou "il faut tout démonter pour desserrer un malheureux boulon".
(Steve Jobs disait "Ceci est une révolution. Il faut tout racheter." A. Issigonis disait : "Ceci est un boulon. Il faut tout démonter." Apple n'a rien inventé !)
Par exemple, pour compresser les cônes, obligé de virer le capot, le moteur d'essuie-glace et l'ECU :
Soit dit en passant, on a quand même bien tripé en découvrant la taille des espèces de méga vis géantes de la mort qui tue, qui maintiennent la carrosserie au berceau !
Bon, c'est bien tout ça mais dans un premier temps, impossible de choper le filetage du cône... Enfer et damnation ! Pour se venger, on a commencé à meuler la trompette, mouahaha.
Puis par le plus grand hasard, lors d'une ultime tentative désespéré, les deux mains solidement accrochées au compresseur de cône... Miracle ! ! !
Tel Arthur retirant Excalibur du rocher, nous avons senti le filetage s'accrocher enfin. (Oui, j'exagère un peu.)
La suite est allée rapidement, nous avons vite viré l'ensemble bras supérieur + son axe, et enfin bouté hors de la voiture l'équipe des grands casse-boules : j'ai nommé, trompette/cône/bras sup.
Bon, allez du coup on y va à fond et on en profite pour remplacer les silentblocs de bras inf, et du tirant de chasse. Et puisqu'on s'est tant cassé les gonades, on montre les dents et on installe des tirants de chasse réglables ! Prends-toi ça dans les dents, allégorie de la chiantise !
La roue droite terminée, on attaque la gauche ! Et là on rigole encore bien : écrou d'axe de bras sup complètement grippé coté moteur... Après avoir tout essayé (acheter un set de clés en pouces, forcer comme un bourrin, faire un levier, incanter l'intervention démoniaque de Méphistophélès himself), nous nous voyons réduit à une dure extrémité... Allez hop, terminus, tout le monde descend du compartiment moteur : radiateur, support de radiateur et pour pouvoir virer ceux-ci (enfer...), durites de chauffage (modèle casse-bonbon). Super, la douche de liquide de refroidissement !
Une étape assez éprouvante, dont la réussite est assez bien illustrée par ma tronche prise sur le vif au moment de retirer (enfin !) le radiateur :
Hier soir, nous avons enfin changé toute la suspension coté gauche et remonté tout le compartiment moteur. La bataille touche bientôt à sa fin ! Mais nous avons un porté disparu... Il faut sauver le soldat "écrou-qui-tient-le-moteur-d'essuie-glace" ! !
Nous partîmes deux en écoutant joyeusement les Beatles et arrivâmes un et demi en pestant comme des charretiers.
Voilà où j'en suis ! ! Il nous reste encore à désolidariser le bras inf. de son axe (de merde, grrr) pour y changer les silentblocs, puis remonter le capot. Je vous tiens au courant pour la suite des événements !
C'était Astrolabe, en direct de la bataille de Moulton-Hilo-Kayaba.
Petit Addendum : dans ce tsunami de crasse et de graisse, j'ai découvert que mes rotules de pivot n'étaient pas bien réglées... Celle de droite est trop lâche, celle de gauche est trop dure.
D'où ma requête : Quelqu'un aurait-il une technique secrète de ninja pour desserrer les écrous (très récalcitrants) des rotules sans avoir à retirer tout l'ensemble porte-moyeu ?