La Vraie Fausse Histoire de Sir A Issigonis et son Temps V

La Vraie Fausse Histoire de Sir Alec Issigonis et son Temps – épisode 15

1940 .

George VI, Sir Winston Churchill, Philipp Mortimer, Alexander Issigonis

- Ca y est, votre Majesté, le Spitfire est opérationnel ! Il est rapide, il gagne vite en altitude et est très évolutif. Les Messerschmitt seront interceptés et envoyés au tapis !
- Dieu vous entende, mon cher Winston !
- Heu ... avec tout le boucan de cette fichue guerre, Dieu n'entend plus très bien !
- Nous devons donc féliciter le Pr Mortimer pour le fuselage et l'aile du Spitfire ! Mais, Mr Issigonis, vous n'avez droit à aucun éloge ... j'espère que, la paix revenue, vous vous distinguerez d'une manière ou d'une autre.
- Je vous promets d'essayer, votre Majesté.

Quelques mois plus tard, lors d'un grand dîner.

- Sa Majesté est servie !
- Bien, dînons, maintenant. Winston, je vous ai placé à côté d'une ravissante dame !
- Votre Majesté est trop bonne !
- Dites, Philipp, croyez-vous que la Luftwaffe nous fichera la paix ce soir ?
- Mon cher Alexander, je n'en sais pas plus que vous !
- Madame, c'est un honneur et un plaisir que d'être à votre côté !
- Flatteur, sir Winston ! Votre réputation vous précède !
- En général, c'est mon cigare qui me précède.
- On tient droit ce que l'on peut !
- Oh ! Madame, votre remarque est offensante ... tout comme votre parfum qui est une offense aux saveurs des excellents mets qui nous sont présentés !
- Vaut mieux sentir mon parfum que l'odeur du cigare que vous ne manquerez pas d'allumer d'ici peu !
- Je retarderai ce moment. Voulez-vous me passer la salière, je vous prie ?
- Prenez-la vous-même ! ... Eh ! ce n'est pas une raison pour m'accrocher le nez avec vos affreux boutons de manchettes ! Si j'étais votre femme, je verserais du poison dans votre verre !
- Et si j'étais votre mari, Madame, je le boirais !
houhouHOUHOUHOU !!!!!!
- La sirène !
SSSSBAOUMMMM !!!!!
- Et vlan ! Elle n'est pas tombée loin, celle-la ! Vite aux abris ! Nuts, l'électricité est coupée ! On n'a plus le temps de descendre à la cave, sous la table, tout le monde !
- A qui appartient la main qui se balade sous ma jupe ?
- Sir Winston, ce n'est pas vous tout de même qui ... ?
- Non, votre Majesté, je suis près de la porte.
- Alexander, ce n'est pas vous ?
- Non, Philipp ... et j'ose supposer que ce n'est pas vous.
- Moi, ça ne me serait pas venu à l'idée !
- La main est toujours là ! Je suis partie pour la supporter pendant toute l'alerte !
houhouHOUHOUhou !!!!!!
- La sirène, de nouveau ! L'attaque est terminée.
- Et je ne saurai jamais qui avait mis sa main sur mes fesses ! Bah ! A la guerre comme à la guerre !
...
- Votre Majesté, le rapport fait état de 7 chasseurs allemands abattus, dont 5 au-dessus de la Manche et, hélas, 2 sur la banlieue Sud Est de Londres.
- La Royal Air Force a des pilotes de 1ère ! Vous féliciterez spécialement le jeune Peter Townsend, un as parmi les as ! ... et je sais qu'il lorgne ma fille, Margaret ... encore trop jeune pour lui, quand même ! Et si Elisabeth n'était pas promise au duc d'Edimbourg, je ne sais s'il ne l'aurait point courtisée !
- Votre Majesté, je ferai part des royales félicitations au jeune Townsend. Mais, il faut à tout prix que les bombardiers allemands soient abattus ou neutralisés au dessus de la Manche, sinon, les dégâts sur terre ou sur la City sont presque aussi importants que ceux de leurs bombes ! Nous devons former encore plus de pilotes, et vite ! Nos usines doivent fabriquer plus de Spitfire ! Du sang et des larmes ! Pour gagner !
- Bien dit, sir Winston ! Vous pouvez passer quelque chose comme cela à la BBC, ce sera du plus bel effet !

La Vraie Fausse Histoire de Sir Alec Issigonis et son Temps – épisode 16

7 décembre 1941

La rade de Pearl Harbour, dans le Pacifique, subit une attaque surprise de la flotte aéroportée japonaise. Les Etats-Unis rentrent dans le conflit international.

George VI, Sir Winston Churchill, Philipp Mortimer, Alexander Issigonis et d’autres …

Buckingham Palace

- Dites, Philipp, croyez-vous que la Luftwaffe nous fichera la paix ce soir ?
- Mon cher Alexander, vous m’avez déjà demandé cela la dernière fois ; je n’en sais rien. Notez que si la jeune femme de l’autre fois est là ce soir, je veux bien que l’alerte dure plus longtemps, ha ha ha !

- C’était donc vous, Philipp, la main aux fesses !?

- je n’ai pas dit cela. Mais, tenez, la voilà qui arrive, en compagnie de sir Winston.

- Mes hommages, Mademoiselle !

- Mes hommages, également, Miss !

- Bonjour, messieurs les ingénieurs !

Alexander, à part à Philipp :

- Avez-vous remarqué, Philipp, cette ravissante créature, à son cou, des perles arbore.

- Ce n’est pas le moment de rappeler Pearl Harbour, Alexander !

- Mais non, voyez son collier de perles.

- Ce ne sont pas des perles, mais des clochettes … ça se voit, mais surtout, ça s’entend !

- Chère Mademoiselle, ce sont bien des perles ?

- Non, des clochettes ! Une idée de Winston … je me demande bien pourquoi ?

houhouHOUHOUHOU

- la sirène ! Eteignez les lumières, tous sous les tables !

- diling diling diling …

- elle est par là, à gauche.

- Hééé mais ! A qui cette main sur mes fesses ?

- diling diling diling …

- Je l’entends, elle est sur notre droite.

- Hééé mais ! voilà une autre main sur mes fesses ! … et une troisième ! Ah mais !

Clac ! Aïïee !

- Espèce de goujat ! diling diling diling …

- elle est là, tout près, soyons prudents !

- Allons, bon ! Je croyais m’être débarrassée de ces mains ! Bah ! Après tout, je participe ainsi à l’effort de guerre, au moral de l’Etat Major !

houhouHOUHOUhouhou

- L’alerte est terminée … Sir Winston, vous souffrez des dents ?

- ... pas les dents … ce n’est rien : j’ai du me cogner à un pied de table.

FIN de la PREMIERE EPOQUE

suite :

DEUXIEME EPOQUE : L’APRES GUERRE – La MINI